Les-Vans

L'église primitive romane est fondée par les chanoines de Saint-Ruf. Leur succèdent les moines de Saint-Gilles au XIIIème siècle. En 1563, les protestants s'y établissent. L’antique église romane, est en partie détruite après 1564 lorsque la communauté des Vans passe à la Réforme. Entre 1658 et 1681, l'église retourne aux catholiques. L'édifice actuel d’aspect sévère a remplacé l’antique église romane. Sa reconstruction date de 1664, aux frais de la communauté. Claude de Roure se réservant celle du chœur, il le dota d’un retable de style baroque occupant la totalité de la largeur du chevet. Taillé dans le chêne et le noyer, il est riche d’éléments ornementaux : colonnes corinthiennes, chapiteaux, panneaux sculptés, frises, moulures, balustrades, statues, angelots. Sa richesse contraste avec l’austérité de la nef. Le grand tableau central représentant la crucifixion de Proud’hon, est encadré des statues de Saint Pierre et Saint Paul. L'église abrite d'autres tableaux : la Vision de Damas, la Pêche miraculeuse, Adoration des bergers, des stalles et autre retable (XVIIème siècle) classés au titre d’objets d’art. La nef comprend un triforium, bordé d'une balustrade. Elle est voûtée en berceau brisé. Le chœur est voûté en croisée d'ogives.

Façade et tour-clocher

Clocher aux baies géminées

Statue au dessus du portail d'entrée

Serlienne de la façade

Contreforts du chevet

Contrefort et calade

Le retable occupe toute la largeur du choeur et s’élève très haut vers la voûte. De style baroque, les éléments de décor sont taillés dans le chêne et le noyer : colonnes corinthiennes, panneaux sculptés, frises, balustrades, moulures, statues, chapiteaux, angelots. Les statues de Saint Pierre et Saint Paul encadrent le tableau central, représentant la Crucifixion de Proud’hon.

Détail du retable : Saint Pierre

Maître-autel et retable baroque en noyer XVIIème siècle

Détail du retable : Saint Paul

Tableau du retable : Crucifixion de Proud’hon

Stalles : bois sculpté, coquilles, chérubins, pilastres, personnage lisant sur une jouée à gauche et détail d'une jouée en bois sculpté d'une volute, de fleurettes et d'un petit personnage à droite.

Stalles : sculpture sur une jouée

Partie supérieure du retable

Stalles : sculpture sur une jouée

Statue de l'autel latéral

Autel latéral avec ses colonnes torses

La nef de l'église étant sécurisée par une baie vitrée, fermée en dehors des offices, il est prévu une petite chapelle à l'entrée sur la droite pour s'y recueillir, avec ce Christ en Croix et une statue de la Vierge à l'enfant et deux plaques commémorant les morts de 1914-1918

Monuments aux morts de la paroisse

Situé à Chassagne à l'orée du bois de Païolive, cet ermitage est bâti sur la falaise dominant le Chassezac (rivière) Il n'est pas possible d'attribuer une date précise à la fondation de l'ermitage. Le premier document écrit disponible date de 1652. Il parle de refondation d'un ermitage détruit par les guerres de religions. On peut noter six campagnes successives de construction. Des éléments de la chapelle primitive remontent au moyen âge. Bien que propriété privée, l'ermitage est vendu sous la Révolution comme bien national et sert de grange. L'Ermitage est restauré en 1956 par un dominicain archéologue, mais il faut attendre 1994, pour qu'un moine de Cîteaux lui redonne vie par sa présence. On trouve dans cet ermitage de très belles reproductions des fresques de style byzantin qui ont été récemment réalisées dans la chapelle, à titre bénévole, par un peintre iconographe. Bien que propriété privée, l'édifice est accessible au public tous les jours à 11 heures et il est possible de visiter en dehors de l'heure de messe sur rendez-vous

Cette petite chapelle du XIXème siècle fait face à l'Ermitage Saint Eugène. Elle est pratiquement à l'entrée du chemin menant de la route à l'ermitage. Elle est au bord de la départementale 901 et fait partie du hameau de Chassagne aux Vans. Elle est dédiée à Ste Philomène qui veut dire " Aimée de Dieu ", mais dont on ne sait presque rien de son martyre. La chapelle a été restaurée avec le concours de l'association de la Sauvegarde des patrimoines d'Ardèche. Elle est ouverte tous les jours. C'est une chapelle de plan rectangulaire de petite dimension. La façade est ornée d'une croix en fer forgé et de la statue de la Sainte, protégée par une cage grillagée.

L'église est édifiée au XVIIIème siècle. Chassagnes ne devint une paroisse que peu de temps avant la révolution. Auparavant, les Chassagnards allaient à la messe à Chambonas et y étaient inhumés.

Vue latérale : abside, nef et clocher