Eglise Saint Martin XI - XV - XIXème siècle

L'église Saint Martin est l'ancienne chapelle d'une abbaye dédiée à Martin de tours, qui deviendra prieuré en 1101. L'église actuelle fut rebâtie au XVème siècle à l'emplacement des restes de la chapelle romane du XIème siècle, détruite par un incendie en 1441. Elle se caractérise par son toit en tuiles polychromes vernissées de style bourguignon. Le campanile, juché à la croisée du transept date du XIXème siècle. L'église abrite des vitraux du XVème siècle, portant les armes d'Antoine de Balzac d'Entragues, prieur d'Ambierle et un retable de la passion, légué au prieuré en 1476 par Michel de Changy, conseiller de Philippe le Bon, duc de Bourgogne. L'église est classée M. H. en 1840, et son retable inscrit aux M. H en 1975.

Oculus de la façade

Tympan de l'entrée

Nef et chœur

Sculpture sur contrefort : une femme en prière

Sculpture sur contrefort : le cornemuseur

Le retable a été offert au Prieuré d'AMBIERLE en 1476 par Michel de CHAUGY, conseiller de Philippe le Bon, duc de Bourgogne. L'origine flamande du retable est attestée par l'estampille de la ville de Bruxelles gravée dans la caisse en chêne. En partant du bas du volet gauche, on distingue successivement :
- le baiser de Judas
-la flagellation
- le couronnement d'épines,
- la crucifixion (panneau central)
- la déposition de croix
- la mise au tombeau,
- la résurrection.

Dans la partie supérieure, des anges portent les armes des familles de CHAUGY, de MONTAIGU et de JAUCOURT.

Ensemble du retable

 

Sculpture sur contrefort : le fou

La "pâmoison" de la Vierge au pied de la Croix.

 

Le panneau s'inspire de l'Évangile de Saint Jean, pour montrer la "pâmoison" de la Vierge au pied de la Croix. Vêtue de bleu, elle est soutenue par un homme habillé de rouge (probablement Saint Jean) et par deux Saintes Femmes. Portant des vêtements rouges, Marie Madeleine tend les bras vers le Christ.

Le panneau s'inspire de l'Évangile de Saint Jean

Le Christ entre deux larrons

Ensemble de cavaliers, qui font partie des 51 personnages du retable, tous sculptés en bois de noyer polychrome

Après le baiser de Judas, scènes de la flagellation et du couronnement d'épines.

Scènes de la déposition de la croix, mise au tombeau et résurrection glorieuse.

Le donateur : Jean de CHAUGY est représenté à genoux, assisté d'un personnage qui pourrait être Saint Jean-Baptiste.

Femme du donateur : Guillemette de Montagu est assistée de Saint Guillaume.
Ces volets peints qui, une fois refermés, protègent les sculptures

Belle-fille du donateur : agenouillée et face à un livre de prières, Laurette de JAUCOURT est représentée avec Saint Laurent.

Michel de CHAUGY, Fils du donateur : on observera que les écussons familiaux sont disposés sur ses vêtements.
A ses côtés, l'Archange Saint Michel.

Les vitraux portent les armes d'Antoine de Balzac d'Entragues, évêque de Dié et de Valence, et prieur d'Ambierle.

Lorsqu'il est fermé, le retable offre la vision de six peintures se détachant sur un fond de couleur rouge vermillon. Les personnages les plus grands (sainte Anne, la Vierge et Jésus- sainte Catherine-sainte Marguerite- saint Martin) correspondent aux volets de la base. Ceux de plus petite dimension, l'annonciation ornent les volets supérieurs.

Ange porteur d'écusson familial

Ange portant les armes de la famille des donateurs

Toutes les photos sont de © Patrick Delevoy. Merci pour sa collaboration à cette page.

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